Source : La Gazette du Val d'Oise
Le marché international de Rungis (Val-de-Marne) aura prochainement une annexe dans le Val-d’Oise. Il s’agit d’Agoralim, située à cheval sur plusieurs communes, dont une partie sur Gonesse.
Ambition
"Agoralim est multisites, pas uniquement sur le Triangle de Gonesse. Gonesse ne sera pas le site le plus fort. Mais, à côté de la cité scolaire internationale d’excellence, on aura un bassin d’emplois", précise
Jean-Pierre Blazy, Maire de Gonesse, même si pour lui, « les contours du projet sont encore un peu flous ».
"Nous souhaitons installer dans le département un dispositif durable de valorisation des produits alimentaires frais, que ce soit de la production à la transformation, en passant par la distribution. Cela offrira de fortes perspectives de développement économique et social au niveau local", précise la Semmaris, autorité organisatrice du marché de Rungis
Le projet s’étendra sur 60 hectares de terrain dédiés à la production, la vente et l’acheminement de denrées alimentaires, dans quatre villes différentes :
Goussainville, Bonneuil-en-France, Roissy-en-France et Gonesse.
Nous allons anticiper la hausse à venir de la demande de produits frais dans cette zone qui connaît un fort dynamisme démographique, indique la Semmaris. En effet, le Val-d’Oise est le département de France métropolitaine le plus jeune, bien qu’il soit le moins peuplé d’Île-de-France.
Projet territorial
Vendredi 4 octobre, le préfet du Val-d’Oise a signé l’arrêté qualifiant le projet Agoralim à Goussainville en projet d’intérêt général (Pig). Celui-ci prévoit la création d’une plateforme de distribution alimentaire entre agriculteurs et restaurateurs. L’ouverture du site de 130 000 m2 de surfaces sur 27 hectares est prévue pour 2027. Cette nouvelle place de commerce de gros doit générer 1 500 emplois.
Agoralim est un projet de territoire en réponse à trois enjeux principaux :
- Les attentes des consommateurs pour une meilleure alimentation ;
- La sécurité de l’approvisionnement alimentaire de l’Île-de-France face à une demande en hausse ;
- Le défi environnemental lié à la logistique.
"Ce que nous voulons faire avec Agoralim, c’est un projet avec plusieurs sites, qui couvre l’ensemble de la chaîne, de la production à la distribution en passant par la transformation. Il s’étendra au total sur 60 à 100 hectares dédiés à la production, la vente et l’acheminement de denrées alimentaires", indique Stéphane Layani, Pdg de la Semmaris.Par ailleurs, la Semmaris prévoit également l’accueil d’un démonstrateur agricole, c’est-à-dire d’un espace d’agriculture diversifiée d’une centaine d’hectares.
L’aménageur a aussi comme idée de développer l’espace vers la production maraîchère agroécologique. "Mon projet est respectueux de l’environnement. Je suis capable de le démontrer tente de rassurer Stéphane Layani. « Nous veillerons à artificialiser le moins possible les sols. Notre objectif, c’est que la zone sud du Triangle de Gonesse soit le plus possible agricole".
Cinq thématiques sont ressorties de cette démarche :
- L’agriculture et l’agroalimentaire visent à accompagner la « transition vers une agriculture raisonnée et nourricière et la valorisation des produits pour faciliter l’accès de la population à une alimentation locale et de qualité », telle est la première des priorités.
- Au deuxième rang : la logistique de proximité et durable. Celle-ci doit permettre de développer les moyens de distribution pour une logistique optimisée, à haute performance environnementale.
- Troisième axe et nom des moindres : le bien manger qui doit donner accès à une alimentation locale, durable et de qualité tout en sensibilisant les citoyens aux liens entre alimentation, santé et environnement.
L’emploi et la formation font bien évidemment partie des thématiques de travail : Agoralim a vocation à accompagner le développement de l’emploi local notamment dans les métiers de l’alimentaire, de l’agriculture et de la logistique via la création de solutions novatrices de formation et de reconversion professionnelle.
"Agoralim est un projet complémentaire au Marché de Rungis, tant géographiquement – parce qu’il permettra une meilleure répartition des flux – que fonctionnellement – grâce au développement de nouvelles activités, notamment agricoles. Il s’agit aussi de capitaliser sur le potentiel agricole historique du nord francilien tout en anticipant la hausse à venir de la demande de produits frais dans cette zone qui connaît un fort dynamisme démographique", souligne Stéphane Layani, Pdg de la Semmaris.