Source : Les Echos
Au Nord - Ouest de Paris, les établissements d'enseignement supérieur essaiment, transformant la physionomie des villes. Cet été, "Les Echos" font étape dans le Val-d'Oise, qui du campus de l'ESSEC à CY, en passant par les écoles spécialisées, voit affluer les étudiants.L'école des effets spéciaux ArtFX à ouvert un campus au bord du lac d'Enghien-les-Bains dans le Val-d'Oise. Les étudiants rejoindront les plus grands studios de cinéma et de jeux vidéo. Dune, Walking Dead, Spiderman, Star Wars, les Minions... derrière chacun de ces poids lourds du box-office se cache au moins un étudiant passé sur les bancs de l'école française des effets spéciaux ArtFX. Au cinéma, dans les séries ou dans les jeux vidéo, des milliers de petites mains ne cessent de repousser les limites des effets spéciaux. A l'école des arts numériques ArtFX d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise), une nouvelle génération d'élèves essaiment dans les plus grands studios du monde depuis les bords de la cité thermale.
Créée à Montpellier en 2004, l'école privée, également présente à Lille, a choisi en 2020, Enghien-les-Bains comme point de chute francilien afin de rapprocher ses étudiants des studios locaux. Passé la délicate période du covid, l'école est montée en puissance et accueille aujourd'hui 70 étudiants dans une villa de la belle époque de 1.150 m2 à deux minutes du lac .
Ouverture à l'international
Pour se distinguer, l'école cultive un haut niveau d'exigence, avec des frais de scolarité de 9.000 euros par an. « L'école se développe à la fois sur des compétences techniques et artistiques », pointe le directeur général d'ArtFX, Simon Vanesse. Certains ont fait une faculté de cinéma et sont à la recherche de débouchés professionnels, d'autres ont déjà un bagage artistique et l'emmènent dans leur book. Parmi les élèves, 18 % viennent de l'étranger, majoritairement des Etats-Unis, d'Inde ou encore du Liban.
L'école a vocation à s'installer dans de nouveaux locaux pour accompagner la transformation urbaine de la ville, laquelle s'est fait un nom dans les arts numériques grâce au label « ville créative » décerné par l'Unesco. En accueillant tous les deux ans le Paris Images Digital Summit (PIDS), le festival des effets spéciaux, Enghien-les-Bains renforce son image avec une école d'envergure internationale.
Débouché international
Mais c'est surtout vers l'international - là où les studios sont les plus nombreux - que l'école rayonne et que ses étudiants finissent par travailler. La moitié d'entre eux partent aux Etats-Unis, au Canada ou en Angleterre. « Mais la France et la région parisienne deviennent de plus en plus attractives, pour talonner la Nouvelle-Zélande et l'Australie », observe Simon Vanesse.
Bien que la grève des scénaristes à Hollywood ait bousculé le calendrier des films et réduit les perspectives à court terme, l'horizon semble dégagé pour les jeunes diplômés notamment dans l'animation et les séries.
