Source : Les Echos
Sur la commune de Bezons, dans le Val-d'Oise, une plateforme logistique avec des locaux pour les PME est portée par Virtuo Industrial Property. Ce projet doit dessiner le renouveau économique de la zone d'activités des Berges de Seine.
Les berges de Seine de Bezons (Val-d'Oise) veulent à nouveau être attractives. Une partie des locaux d'activités vieillissants près du pont de Bezons vont être démolis pour laisser place à une grande plateforme logistique de 36.000 m2 avec des espaces de bureaux et d'ateliers pour les TPE et PME à l'étage à partir de 2026. Grâce à son programme mixte, le développeur de plateforme logistique Virtuo industrial property a convaincu la municipalité.
« On cherchait un projet qui s'insérait dans le besoin économique du territoire », souligne Nesrine Menhaouara, la maire (PS) de Bezons, qui a refusé une proposition d'Amazon, venu toquer à la porte de la mairie en 2020. Ce sont près de 12.000 m2 des locaux de stockage, d'industrie et des bureaux qui seront démolis pour laisser place à un bâtiment sur trois niveaux. Un grand entrepôt en rez-de-chaussée, un étage consacré à la messagerie et un autre dédié à des locaux d'activités pour accueillir des PME vont être loués par Virtuo.
Répondre au besoin des PME
Ces dernières années, la ville était de plus en plus sollicitée par les acteurs de la logistique. En effet, des entreprises de messagerie comme La Poste recherchent des emplacements stratégiques pour livrer leurs clients aux portes du Val-d'Oise. « Il y a une pression très importante pour ce type de projet sur notre territoire mais j'ai choisi de n'en valider qu'un seul », justifie la maire. Au plus près des autoroutes A15 et A86, avec un accès depuis les quais, loin des habitations, le projet devrait limiter les nuisances sonores et visuelles pour les riverains.
Mais c'est surtout la typologie du programme et le dernier étage du bâtiment qui a séduit la municipalité, frileuse à l'idée d'accueillir uniquement un grand entrepôt logistique craignant les nuisances du ballet des camions pour les habitants, sans compter le faible ratio de création d'emploi. L'étage consacré aux PME va offrir des cellules de 100 à 300 m2 pour des entreprises de 10 à 15 salariés.
« Il y a un vrai besoin de ce type de site pour les petites entreprises du territoire dans les domaines de la plomberie, des revendeur de matériaux ou de BTP », constate la maire. Le projet prévoit également la création d'un centre de formation dédié aux métiers de la logistique pour que les acteurs économiques trouvent de la main-d'oeuvre dans le bassin d'emploi local.
Réenclencher une dynamique
Fortement bousculée par la crise du Covid-19, la municipalité mise sur la densification et la fidélisation des PME pour renouer avec le dynamisme économique, et augmenter ses recettes fiscales. « Ce qui est intéressant c'est que leur siège social est déclaré sur le territoire, leur fiscalité économique aussi. Il y a moins de risque de déstabilisation du territoire avec un fonds d'investissement qui achète une usine et repart très vite en fermant tout », pointe la maire. La commune veut éviter de nouvelles fermetures d'usines qui ont récemment plombé le territoire comme celle de cosmétique d'Impala , laissant des dizaines de salariés sur le carreau.
En outre, avec cette offre mixte, la nouvelle plateforme espère connaître une commercialisation plus favorable que le grand bâtiment tertiaire de 30.000 m2 Com'unity, construit il y a peu pour attirer des entreprises travaillant avec la Défense, non loin de là. Mais plombé par la crise de l'immobilier d'entreprise et le départ de nombreux salariés de la Défense, le bâtiment ultramoderne n'a toujours pas trouvé preneur.
