Source : Les Echos
Une nouvelle zone d'activités logistique va être aménagée sur une friche industrielle dans la petite commune de Saint-Witz dans le Val-d'Oise. GLP France vient d'acquérir un terrain de 12,7 hectares aménagé par JMG Partners.
Les entrepôts logistiques continuent d'essaimer dans le Val-d'Oise. Aux alentours des petits villages bordant l'aéroport Roissy-CDG, des friches industrielles sont aménagées en grands entrepôts logistiques. C'est le cas de la petite commune de Saint-Witz et ses 2.400 habitants qui accueillent la nouvelle zone d'activités Terre de Guépelle sur 22 hectares.
Les travaux d'aménagement d'une dizaine de lots ont débuté pour une livraison espérée fin 2026.
Deux bâtiments logistiques de 37.000 et 11.000 m2 vont sortir de terre sur un terrain de 12,3 hectares. Pilotée par la communauté d'agglomération Roissy Pays de France, cette zone est aménagée par JMG Partners, spécialisée dans l'immobilier logistique. Les deux lots viennent tout juste d'être cédés au développeur et gestionnaire d'actifs GLP France.
Agrandissement d'un pôle logistique
Cela fait maintenant 8 ans que JMG Partners s'intéresse à ce site stratégique, à neuf kilomètres de l'aéroport Roissy-CDG, près de l'A1, au coeur d'une zone devenue le terrain de jeu des acteurs de la logistique autour des villages de Saint-Witz, Fosses ou encore Marly-la-Ville. Staci , Heppner, Daher y ont notamment érigé des entrepôts. « Un emplacement stratégique et un potentiel locatif exceptionnels ont été les critères décisifs dans notre décision d'investissement », souligne Philippe Graziani, directeur général de GLP France, sans dévoiler le montant de l'acquisition.
Des petits bâtiments de 1.000 à 3.000 m2 destinés à accueillir des activités industrielles, des grossistes et de la petite distribution seront également vendus dans un second temps par JMG Partners. « Le site est très attractif et bien desservi, nous avons plusieurs pistes de commercialisation », assure Jean-Michel Jédélé, directeur-général et associé de JMG Partners. A terme, 300 emplois doivent être créés sur la zone d'activités.
L'aménagement de cette friche a pourtant mis du temps à se dessiner sur un terrain particulièrement contraint par la création de la liaison ferroviaire Roissy-Picardie et traversé par des lignes électriques à haute tension. « C'était une opération complexe à monter en termes de procédure administrative car les terrains n'étaient pas constructibles malgré les activités qu'ils avaient accueillies », souligne Jean-Michel Jédélé. Au fil des ans, le site est devenu une friche industrielle après avoir été une carrière d'extraction de sable finalement remblayée par Tersen.
Recyclage de friches
Ce type d'opportunité de terrains urbanisés disponibles est rare et de plus en plus recherchée par les acteurs de la logistique. « Nous nous intéressons de plus en plus aux friches industrielles car les effets du ZAN se font de plus en plus sentir », glisse le dirigeant, contacté par des industriels souhaitant convertir leurs bâtiments. L'aménageur avait par exemple déjà converti l'ancien site de PSA à Aulnay-sous-Bois en un parc d'activités mixte avec de la logistique.
« On cherche à densifier de plus en plus nos opérations car les terrains sont de plus en plus rares », glisse le dirigeant. L'option d'un bâtiment logistique à étage, utile pour optimiser les espaces à l'heure de la sobriété foncière, n'a pourtant pas été retenue. « Ces opérations à étage se développent principalement en première couronne. C'est encore un peu tôt pour la seconde couronne en termes d'équilibre économique des opérations », assure Jean-Michel Jédélé. Deux fois plus chers à construire, les entrepôts à étage ne sont rentables qu'avec un niveau de loyer élevé, proche des grandes agglomérations.