Source : Les Echos
Le port de Bruyères-sur-Oise dans le Val-d'Oise réceptionne des containers du Havre par bateaux en attendant la mise en route du transport ferroviaire. Haropa Port a investi 12,5 millions d'euros pour aménager cette plate-forme multimodale.
La liaison maritime entre le port du Havre et le Val-d'Oise se renforce. Grâce à l'aménagement d'un terminal de conteneurs sur le port de Bruyères-sur-Oise, Haropa Port augmente ses capacités de transports de marchandises et poursuit son objectif de décarbonation. Medlog, la branche logistique du transporteur maritime MSC, exploite le site qui peut accueillir trois barges par semaine, transportant chacune 70 conteneurs sur deux étages.
Et le transport fluvial va monter en puissance sur place, en attendant la mise en route du ferroviaire. « D'ici 2026, l'objectif sera de monter à une barge par jour », pointe Antoine Berbain, le directeur général délégué chargé de la multimodalité chez Haropa Port. L'établissement public a investi 12,5 millions d'euros dans l'aménagement du site avec l'aide de la région et de l'Etat.
Décarbonation
Nommé Medlog Inland Terminal, il s'agit du premier terminal intérieur géré par MSC en France, faisant office de porte d'entrée de l'Ile-de-France pour les bateaux venant du Nord. Avec l'aménagement du terminal, le trafic de marchandises sera plus économe en carbone. « Cela répond à notre enjeu de massification des transports fluviaux et ferroviaires pour nos échanges. C'est une façon d'enlever les camions des routes et de verdir la logistique », illustre Antoine Berbain. À terme, ce port sera sur la route du futur canal Seine-Nord Europe - quand il sera raccordé à l'Oise.
Ces changements sont également un enjeu de compétitivité pour les entreprises proche de Bruyères-sur-Oise et du Val-d'Oise en général, de plus en plus demandeuses de solutions compatibles avec la transition énergétique. Près de 350.000 tonnes de marchandises passent chaque année par Bruyères-sur-Oise, principalement des céréales, des granulats et des déchets de chantiers en vrac destinés aux entreprises.
En attendant le rail
La prochaine étape consistera à rendre opérationnel le réseau ferré de la plateforme. Des trains de 750 mètres de long pourront s'y arrêter à l'avenir. Pour l'instant, seuls des petits trains de vrac s'arrêtent sur les deux voies de 390 mètres de long. Des réflexions sont en cours avec SNCF réseau pour accueillir le premier grand train de marchandises sur le port. « On veut conforter le lien fluvial entre Bruyères-sur-Oise et Le Havre par des connexions ferroviaires identiques », indique Antoine Berbain. Des connexions vers le nord et le sud de la France sont également prévues.
