Source : Challenges
Nos plus belles PME 2024. Forte d’une vingtaine de simulateurs, la PME française Simaero s’impose comme l’un des leaders mondiaux sur un secteur porteur du transport aérien. Elle compte doubler voire tripler sa taille d’ici à cinq ans.C’est un bâtiment discret, perdu dans les méandres d’une zone industrielle de Roissy-en-France (Val-d’Oise). Difficile d’imaginer que ce site vitré abrite l’un des plus grands centres de formation de pilotes en Europe. Derrière les portes sécurisées du Q.G. de Simaero, huit simulateurs de vols, monstres d’une quinzaine de tonnes valant de 8 à 20 millions d’euros pièce, accueillent tous les jours des dizaines de membres d’équipage, qui viennent en moyenne deux fois par an pour maintenir leur qualification. « Chaque simulateur réplique à 99,9 % le cockpit et le comportement en vol des différents modèles d’avions », explique Nicolas Mouté, le PDG de la PME française.
Le centre est une véritable ruche, ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sachant que la tranche de 3 à 6 heures du matin est réservée aux opérations de maintenance. Dans le hall d’entrée, des dizaines de casiers témoignent de la variété des com¬pagnies aériennes clientes : Air France, Air Algérie, Air Austral, CMA CGM Air Cargo, la nouvelle compagnie de l’armateur mar¬seillais. « Nous travaillons avec 300 clients, soit à peu près 30 % des compagnies aériennes dans le monde », indique Nicolas Mouté. Il arrive même que des pilotes de ravitailleurs de l’armée de l’air viennent faire quelques heures sur le simulateur de l’A330.
Cap sur la Chine
Simaero affiche une croissance moyenne de 15 % ces dernières années et l’avenir s’annonce porteur. « Le besoin est absolument gigantesque, souligne Nicolas Mouté. Il y a actuellement 300 000 pilotes dans le monde. Il faudra en former 600 000 sur les vingt prochaines années. »
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